Ludovic est un habitué des hôtels parisiens : l’homme d’affaires, basé en Indonésie, y séjourne régulièrement, mais cherchait un pied-à-terre dans le centre de la capitale. Quand il déniche enfin ce micro-appartement rue de Rivoli, cela lui paraît évident : il va le repenser comme une suite. Un réflexe d’autant plus naturel que les 19 m2 étaient autrefois l’une des chambres de l’hôtel Wagram, un palace fréquenté par d’illustres artistes.
On voulait faire un clin d’oeil à l’histoire des lieux tout en apportant un confort moderne.
Moquette moisie, murs jaunis par le tabac, sol irrégulier, fissures aux murs : l’architecte d’intérieur Constance Oulès a du pain sur la planche. Elle revoit intégralement la coque, puis troque la cloison centrale contre un îlot, séparant ainsi la cuisine de la pièce principale tout en laissant circuler la lumière. Pour rappeler le faste d’antan, Constance multiplie les matériaux nobles (marbre, laiton, noyer) et y fait correspondre des teintes chics, comme le blanc crayeux des murs ou le cognac du canapé. “On voulait faire un clin d’oeil à l’histoire des lieux tout en apportant un confort moderne.” Oscar Wilde, qui passa sa lune de miel avec Constance Lloyd dans cet ancien palace, apprécierait sans doute…