salon

Un appartement parisien esprit « maison de famille »

Pour ce premier projet à quatre mains, les architectes d’intérieur Stéphanie Lizée et Raphaël Hugot, alias Lizée-Hugot, ont remodelé un appartement face au Musée Rodin. Le résultat ? Un esprit « maison de famille » entre raffinement années 30, frivolité seventies et fraîcheur intemporelle.

Il faut savoir montrer patte blanche quand le cadre en impose. Bien en a pris les architectes d’intérieur Stéphanie Lizée et Raphaël Hugot car au-delà du décorum – parquet point de Hongrie, cheminées en marbre, salons de réception –, ce bijou de 200 m2 avait un atout indéniable : la vue sur le musée Rodin. « Rien ne devait l’éclipser, s’émerveillent-ils en chœur. Depuis la chambre, on aperçoit même “Le Penseur” ! »

Œuvrer en douceur, telle est la mission que leur confient les propriétaires, rêvant d’une « maison de famille » au chic parisien. Le duo rebascule alors la cuisine au cœur de l’appartement, et baigne le salon-salle à manger de lumière par un élégant jeu d’arches. Travail de staff, boiseries, sol à cabochons patiné, touches de bronze Art Déco… Ici, pas d’effets clinquants mais un subtil raffinement du sol au plafond. A l’image de ces nuages délicats peints par l’artiste Nicolas Duyckaerts pour dissiper le ciel criard d’origine.

Notes seventies

L’éclaircie se fait aussi côté salon, ton sur ton, mais jamais premier degré. « Les couleurs claires ne font pas partie de ma palette, mais elles s’imposaient pour mettre Rodin en lumière », explique Stéphanie, qui, de main de maître, accommode les crèmes sans sombrer dans le mièvre, se plaisant à chahuter l’harmonie. Là, une table en laque bordeaux, ici, de l’Inox en touches discrètes, plus loin, des tissus à rayures…. Autant de notes seventies repérables dans son écriture (hôtel Le Sud à Juan-les-Pins, showroom The Socialite Family), plus que jamais présentes dans le répertoire Lizée-Hugot. Après le restaurant Abstinence — un « néo-diner » au cadre cinématographique —, le duo révélera début décembre Rive gauche le décor de l’Hôtel des Académies et des Arts. Un chapitre de plus pour ces nouveaux – et prolifiques – « conteurs d’intérieurs ».

Sous le signe du maître

Du bleu céladon des portes (« Blue Gray 91 », Farrow & Ball) au sol à cabochons, en passant par la suspension sculpturale en staff, dessinée par Lizée-Hugot et réalisée par les ateliers Tollis, l’entrée égrène les clins d’œil au musée Rodin situé en face de l’appartement. Surmontée d’un miroir en bois années 60, la banquette-coffre a été retapissée du tissu « Armuré Ambre » (Le Manach). À droite, chaise en bois scandinave chinée.

Paradis blanc

Sous un ciel clément peint par l’artiste Nicolas Duyckaerts, la chaleur des blancs enveloppe le salon : une pointe de crème sur les murs (« Grège ciment »-S91, Ressource), un trait de cappuccino pour la paire de fauteuils en laque « New Bauhaus » (Pierre Augustin Rose), un canapé en laine chantilly (Lizée-Hugo)… Pour créer une symétrie autour de la cheminée, le duo a ajouté une porte à droite, derrière laquelle se cache l’écran plat. Sur la cheminée, céramique de Sophie Blouin, œuvre « Possible » en pastel gras sur toile de Pola Carmen (Amélie Maison d’Art) et lampe en verre et céramique de Jacky Coville. Sur la table basse en béton de Kalou Dubus (galerie Desprez Bréhéret), vase en plâtre (Garnier & Linker). Stèles en Inox ou chêne (Lizée-Hugot). Près des rideaux et sur la cheminée, sculptures de Sylviane Pelletier.

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